Le discernement : le “juge” du cœur.
Il est temps de redonner au discernement sa vibration juste.
Non, ce n’est pas un jugement. Ce n’est pas une sentence. Ce n’est pas un "bien" contre un "mal". Le discernement, c’est le juge du cœur. Un œil clair, une oreille fine, un ressenti profond qui dit : « ceci vibre juste, ceci ne vibre plus pour moi. »
Dans la société, on a mis le jugement sur un piédestal moral : il faut être gentil, pas méchant. Et pour cela, on a édulcoré la vérité, on a étouffé l’instinct, on a confondu la compassion avec la complaisance.
On a même détourné la bienveillance. On l’a travestie en politesse molle, en fausse bienséance. On a dit "je ne juge pas", alors qu’on n’osait simplement pas ressentir. Mais la vraie bienveillance n’est pas lâcheté. Elle est le fruit du discernement. Elle sait dire non avec amour, poser une limite sans rejet.
Mais le vrai discernement ne juge pas en surface. Il ne crée pas de gentils ou de méchants. Il ne rejette pas l’ombre, il ne sacralise pas la lumière. Il regarde. Il ressent. Il reconnaît ce qui est en cohérence avec l'âme.
Le jugement, tel qu’on le voit dans les anciens paradigmes, repose sur une idée d’extériorité. Il place le divin (dit-UN) ailleurs, dans le ciel, dans les règles, dans la punition ou la récompense. Mais le discernement est la parole du divin (dit-UN) en nous.
Il ne cherche pas à punir, il cherche à ajuster. Il ne divise pas, il clarifie. Le discernement reconnaît l'Unité : nous sommes UN. Et parfois, dire non à une situation, c’est dire oui à notre vérité.
Discernement, c’est le feu-je du cœur.
Un mouvement joyeux, lucide, vivant. Pas une condamnation, mais une danse entre les possibles.
Alors je le dis aujourd’hui : je choisis le discernement. Pas pour avoir raison. Mais pour être en paix avec ma propre vibration.
Discernement, c’est le gardien-juge du cœur. Non celui qui condamne, mais celui qui accueille l'âme dans sa dissonance pour la remettre au diapason, pour qu'elle danse de nouveau la vie.
Et si parfois elle fait un pas de côté ou une pirouette bancale, pas de panique : c’est peut-être juste le cœur qui réinvente la chorégraphie… en mode ça-crée improvisé.
