Le Sacré pour les "nuls".
« Le sacré, ce n’est pas se prosterner devant l’amour. C’est ne plus fuir quand il arrive. »
Le Sacré pour les “nuls” — ou comment j’ai cessé de me prosterner devant l’idée de l’amour.
Il fut un temps où le mot “sacré” me pesait. Pas parce qu’il n’avait pas de sens, mais parce qu’il en avait trop. Trop de couches. Trop d’habits. Trop de règles. Trop de silence caché sous des chants célestes.
On m’avait appris que le sacré, c’était l’abandon. L’abandon de soi à l’autre. À Dieu. À l’Amour majuscule. On m’avait dit que se soumettre, c’était s’élever. Que courber l’échine, c’était recevoir la lumière. Que se perdre, c’était se fondre dans l’Un.
Mais rien en moi ne vibrait avec ça.
Je n’ai jamais pu me soumettre sans me perdre. Je n’ai jamais pu me taire sans me trahir.
Alors j’ai traversé. J’ai cassé les temples. J’ai laissé tomber les postures. J’ai regardé l’amour droit dans les yeux, et je lui ai dit : “Tu n’auras pas mon silence. Tu auras ma vérité.”
Et c’est là, dans cette nudité, que j’ai découvert le véritable sacré.
Pas dans une robe blanche. Pas dans un rituel. Pas dans un mariage déguisé en élévation.
Mais dans une respiration. Un pas dans la boue. Une main qui se tend vers moi-même, sans décor, sans témoin.
Le sacré, ce n’est pas se prosterner devant l’amour. C’est ne plus fuir quand il arrive. C’est ne plus se perdre pour être choisi. C’est rester debout dans sa propre onde, et oser dire : “Je suis vivante. Et ça suffit.”
Alors non, je n’ai pas suivi l’image du divin. Je l’ai laissé me traverser, me fracasser, me libérer. Et aujourd’hui, je ne cherche plus à mériter quoi que ce soit.
Je respire. Et ça… c’est mon ça-crée.
© Adeline Petit – Manifeste de l’Onde de Vie.